Créer une startup en France : tout ce que vous devez savoir avant de le faire

Accueil » Créer une startup en France : tout ce que vous devez savoir avant de le faire

Ces dernières années, la France est devenue un véritable centre de création de  Start- up. Elle fait partie des pays européens qui comptent le plus de Start- up. En 2017, le gouvernement en recensait environ 10 000 dans le pays. Grâce à  la volonté du président  de la république, Emmanuel Macron, de faire de la France une Start- up Nation, il est plus simple aujourd’hui d’en créer une.

Cette simplification dans les procédures de création  se caractérise, à la fois, par des modifications juridictionnelles favorables comme l’a été par exemple la « Loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques » numéro 2015-990 du 6 août 2015 dite « Loi Macron » mais  aussi par de nouvelles mesures fiscales tel que le statut fiscal de « jeune entreprise innovante », créé en 2004 et destiné à favoriser la recherche et le développement des jeunes entreprises.

QU’EST-CE QU’UNE START-UP ?

Le mot « start-up » désigne une entreprise naissante. Cependant, ce n’est pas le seul critère pour la qualifier ainsi. Il faut qu’elle ait une idée innovante. 

Contrairement à une entreprise classique, elle ne sait pas ce que sont ses produits, qui sont ces clients et comment gagner de l’argent. Concrètement, elle est encore dans sa phase de recherche.

COMMENT CRÉER SA START-UP ?

Le mot « start-up » désigne une entreprise naissante. Cependant, ce n’est pas le seul Avant de lancer une entreprise, il faut vérifier que son idée n’existe pas déjà sur le marché.  Il est, en effet, essentiel de réaliser une étude de marché, d’observer la concurrence et de s’assurer que l’activité prévue répond bien  à une demande. La taille et la tendance du marché, qu’il soit de niche ou de masse, doivent apporter la preuve d’un potentiel considérable en termes de revenus. Cela ne sert à rien de se lancer à corps perdu dans un projet  si les clients potentiels ne sont pas prêts à acheter.

L’ÉQUIPE ET RÉSEAU

Une start-up : c’est avant tout une équipe déterminée, ambitieuse et complémentaire, d’une grande compétence dans son domaine. C’est aussi un réseau personnel d’experts qui peuvent apporter leur soutien dans les moments clés de son développement. Pour trouver ses associés, plusieurs réseaux sont à envisager : les réseaux d’anciens élèves BDE, les incubateurs, votre entourage, ou encore les sites d’offres d’emplois.

Le recrutement de l’équipe est ensuite très important car chacun doit pouvoir s’intégrer à groupe dont  la culture d’entreprise doit être forte. L’équipe doit être, en effet, guidée par un esprit d’adaptabilité et de flexibilité propre à la start-up. Le manque de ressources humaines au  démarrage du projet implique que les fondateurs effectuent des tâches en dehors de leur domaine de compétence. Il est donc essentiel de développer une culture favorisant la sortie de la zone de confort, la résilience à l’échec et le dépassement de soi.

L’OFFRE ET LE MODÈLE ÉCONOMIQUE

Le caractère innovant du produit, du service ou du modèle économique,  est ainsi prépondérant. Il doit permettre de gagner à terme un avantage concurrentiel. En outre, le déploiement de l’activité doit garantir des économies d’échelle. Une fois le projet défini, il faut mettre en place le business plan. Il n’y a pas de business plan type, Vous devez le concevoir et l’adapter en fonction de votre idée et de la cible que vous souhaitez toucher. C’est un document évolutif que vous devrez régulièrement mettre à jour en fonction des conseils et des échanges que vous aurez avec les différents acteurs de votre projet. Le business plan se compose de deux parties :

Une première partie concernant la présentation de votre projet : l’origine de votre idée, du produit ou du service que va proposer votre start-up et son équipe opérationnelle.

C’est encore  la stratégie que vous allez mettre  en place pour développer votre structure et les aspects juridiques de votre future entreprise comme le choix du statut et la répartition du capital.

Une seconde partie concernant les aspects financiers de votre projet : ce sont les  tableaux financiers qui doivent matérialiser votre projet aux yeux des investisseurs. C’est la partie la plus technique du business plan mais également celle qui vous permettra de convaincre sur la future rentabilité économique de votre start-up.

Attention il ne faut pas confondre business model et business plan. Le business model : c’est l’essence de l’entreprise, sa manière de gagner de l’argent qui  est différente des entreprises déjà existantes.

PROTOTYPE DU PRODUIT

C’est un terme industriel qui désigne  un modèle original et qui présente les principales caractéristiques techniques et fonctionnelles du futur produit final. Il peut s’agir d’un produit ou d’un service.

Attention,  il est différent de la maquette qui est conçue en amont du prototype. Il est  aussi différent de la présérie qui est lancée à la suite de la réalisation du prototype.

La présérie est une production de quelques exemplaires en vue d’ajuster les méthodes de fabrication définitives. Votre objectif est donc de peaufiner le produit ou le service afin que vous puissiez rassembler  les indicateurs clés attendus par vos futurs investisseurs.

SE FAIRE UNE RÉPUTATION

Quand vous avez votre prototype en mains, (ou même avant) c’est le moment de vous faire connaître. Pour cela la création d’un site internet est nécessaire. Votre présence sur les réseaux sociaux est primordiale pour vous faire un nom et attirer des clients. Vous pouvez aussi faire appel à des publicités sur Google ou sur les réseaux sociaux, ou encore,  par l’intermédiaire des influenceurs.

FINANCEMENTS DU PROJET

Avant d’aller solliciter les banques ou l’administration pour financer votre projet, nous vous conseillons de ne pas oublier les personnes qui sont les plus à même de croire en vous, c’est-à-dire vos proches et  c’est ce que l’on appelle un “Love Money”.

 Le business Angel est une personne physique qui investit, à titre individuel, au capital d’une entreprise innovante. Cela se fait à un stade précoce de la création ou en début d’activité qui est la  période la plus risquée de l’investissement. Il met à disposition ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels et une partie de son temps pour l’accompagner.

Différentes aides à l’innovation peuvent être envisagées : des subventions, des prêts à des coûts avantageux (proposés par la Bpi notamment) ou encore de crédits d’impôts.

Vous pouvez également financer votre projet grâce à une levée de fonds ou à un prêt entre particuliers. Depuis octobre 2014, il existe en effet une dérogation au monopole bancaire pour les crédits aux entreprises inférieurs à 1 million d’euros.

Vous pouvez faire aussi appel au crowdfunding. C’est un  mode de collecte de fonds, réalisé via une plateforme internet. Il permet à un ensemble de contributeurs de choisir collectivement de financer, directement et de manière traçable,  des projets identifiés. Il est très en vogue ces dernières années.

Pour donner un coup de fouet ou pour  booster  votre activité, il est également intéressant de faire appel à une structure d’accompagnement ou de participer à des concours de start-up.  Les lauréats de ces concours obtiennent parfois des aides financières intéressantes. C’est, dans tous les cas, une bonne occasion de rencontrer d’autres professionnels et d’accroître sa visibilité.

STRUCTURE D’HÉBERGEMENTS

Incubateurs, pépinières, espaces de Coworking, Fab Lab etc…. Plusieurs options s’offrent donc à vous.  Ils existent de nombreux sites d’hébergements pour votre start-up. Pour les entreprises naissantes dont quelques points restent encore flous il est préférable de rentrer dans une couveuse ou incubateur.

Il est important de choisir l’emplacement de cette structure.  Une place dans un incubateur en province est certainement beaucoup moins chère qu’à Paris.  Les loyers pour vos locaux y sont également plus abordables ! Ils ne donnent pas seulement un espace de travail mais aussi, des conseils et des offres d’accompagnement jusqu’à la maturation et la réalisation du projet.

ASPECT JURIDIQUE

En France, il faut seulement effectuer 5 procédures administratives d’une durée de 7 jours pour concevoir une entreprise. Il faut également se préserver des risques liés à la création d’une start-up. Cette activité comprend un taux d’échec supérieur aux autres entreprises. Limiter la responsabilité des membres fondateurs à la hauteur de leurs apports est donc essentiel.

Deux types de formes juridiques s’offrent donc à vous : la SARL et les sociétés par actions comme la SAS et la SA.

Le statut le plus adapté à la création d’une start-up est la SAS. En effet, elle ne limite pas le nombre d’associés contrairement à la SARL (limité à 100) et aucun montant minimum de capital social n’est imposé. Un associé peut entrer au capital avec un apport numéraire ou en nature (en réalisant, par exemple, le développement d’une application).

Le capital social peut être constitué de différentes catégories d’actions qui se verront attribuer des droits différents. La gouvernance et les prises de décision via des assemblées, sont définies par les fondateurs avec une grande liberté.

Enfin, il n’est pas obligatoire d’avoir un commissaire aux comptes à partir du moment où le président n’est pas une personne morale.

En résumé, ce statut offre beaucoup de flexibilité et il est facile à mettre en place. Il répond ainsi aux attentes des start-up qui le plébiscitent.

COÛT DE LA CRÉATION D’UNE ENTREPRISE EN FRANCE

D’une part, il existe un coût lié à la création juridique de votre entité :

  • Dépôt des statuts au greffe : le prix, fixé par le Conseil d’Etat, varie selon la structure juridique choisie et le département.
  • La publication au journal d’annonce légale : comptez environ 250 euros.
  • L’inscription au RCS :   son coût est de 30 euros

D’autre part, il existe des frais cachés qu’il ne faut absolument pas négliger :

Ainsi, avant toute chose, il est impératif de protéger juridiquement votre idée afin d’éviter qu’une personne ne l’exploite à votre place. Pour ce faire, il convient de la déposer à l’INPI (Institut national de la Propriété Intellectuelle). Vous devrez alors verser 36 euros à l’INPI lors du dépôt de votre idée (on parle de dépôt de brevet). L’INPI va d’abord vérifier  que cette idée n’a pas déjà été déposée. La recherche vous sera facturée 520 euros.

Enfin, lors de la délivrance du brevet, vous devrez à nouveau payer 90 euros. Finalement, le coût total s’élève à 646 euros tout en sachant qu’une réduction de 50 % est accordée aux personnes physiques et aux entreprises de moins de 1 000 salariés. Si vous souhaitez ne déposer qu’une marque, cela vous coûtera 250 euros.

Par ailleurs, avant de déposer vos statuts au greffe, il faut les rédiger. La rédaction des statuts est une étape cruciale dans le cadre de la création d’une société. Une erreur ou une imprécision dans les statuts, peut avoir des conséquences désastreuses dans l’organisation et le fonctionnement futur de votre structure. 

Il est donc fortement conseillé de s’adresser à un avocat spécialisé pour les rédiger. Sachez alors que les honoraires des avocats peuvent s’échelonner de 100 à 400 euros HT de l’heure.

Enfin, si vous créez votre start-up à plusieurs, il apparaît également judicieux de conclure un pacte d’actionnaires.

Mis à jour le 9 février 2022